Éloge de la lenteur.

Le projet est le fruit d’une longue réflexion, à l’image du temps qu’il faut laisser aux moûts sélectionnés pour révéler le produit. La première mise en production date de 2012. Des essais poussés, à partir de vins du cru, testés sur famille et amis. L’idée germe bientôt de cultiver la vigne et de vinifier ses propres raisins, de ne pas se restreindre à la transformation. Si cela garantit la traçabilité du produit, la notion est très actuelle et louable, Cécile parle plus volontiers de maîtrise complète, de la matière première au produit fini, de la terre à l’assiette. Une forme de rigueur et d’entêtement à produire scrupuleusement le vinaigre aux qualités gustatives recherchées.

Le vigneron prend le temps. Il en faut de la patience pour accompagner ces lentes transformations, pour en corriger parfois les faux pas, pour en magnifier les trouvailles. Des mois, des années. Mais l’excellence est à ce prix. Et il ne faudra pas hésiter à ne pas lancer sur le marché un produit qui ne l’aurait pas atteinte. Nous sommes aux antipodes de la production homogénéisée des produits de l’industrie.

Dans cette même recherche de qualité, Cécile garantit ses vinaigres sans arôme ajouté, sans additif et sans conservateur (tel que les sulfites). La richesse des saveurs s’explique plus simplement, ou plus naturellement : de beaux fruits cultivés avec soin, un savoir-faire, de la recherche, et du temps, beaucoup de temps.

“ L’artisan prend le temps. ”

Qualité et traçabilité.

La propriété jouit de ce terroir de qualité. C’est ici que les meilleures grappes de raisins sont sélectionnées pour élaborer des vinaigres de choix. Tout le processus se fait sur le lieu de récolte. L’objectif premier est de suivre et maitriser chacune des étapes, de la plantation du pied de vigne jusqu’au tirage du flacon. Les vinaigres sont vendus en direct propriété et/ou proposés à une clientèle de professionnels de la gastronomie/restauration.

Tels les vins et Armagnacs voisins, les vinaigres du Domaine de l’Airial sont millésimés. Coquetterie ou artifice ? Non point. Le repère est primordial car il permet de juger de l’évolution et du vieillissement du vinaigre par rapport aux conditions climatiques de l’année de récolte. En effet, le viticulteur, soumis aux cycles saisonniers de sa vigne et aux aléas climatiques, perpétuellement compose et s’adapte à son environnement. Et si la partition varie chaque année, le vigneron demeure lui sans compromis sur le processus d’élaboration, sur la qualité de son produit fini et préfère assumer qu’un millésime n’est pas ou plus disponible.